Défi de janvier - SFA

Effets à long terme des campagnes sur la consommation d’alcool

Que disent les études qui ont évalué les effets à long terme sur la consommation d’alcool ?

Les évaluations des campagnes « mois sans alcool » ont montré que la participation à ces campagnes est associée à une réduction durable de la consommation d’alcool [1-6]. Des études prospectives sur Dry January au Royaume-Uni [2,5], IkPas aux Pays-Bas [1,3] (voir Figure) et Tournée Minérale en Belgique [4] ont révélé que la participation est associée à une réduction de la consommation d’alcool 6 mois après la fin des défis, avec des tailles d’effet variables (par exemple, d > 0,18 dans [5]).

Les études sur Dry January ont également mis en évidence une augmentation de l’auto-efficacité à refuser de consommer de l’alcool (c’est-à-dire la confiance dans la capacité à refuser de l’alcool [7]) lors du suivi à un mois [2,5], accompagnée d’améliorations du bien-être, de la santé mentale et physique [2,8-10].

 

 

A : Fréquence de la consommation d’alcool participants IkPas 2020 (n=7 079). Les participants ont diminué leur consommation d’alcool de 1,1 jour par semaine, ce qui constitue une différence statistiquement significative (t=48,185 (df=7078), p<001). La différence de fréquence de consommation entre les deux périodes de mesure est principalement due à une diminution pendant la semaine (0,81 jour par semaine, p<0,001), mais la diminution pendant les week-ends (0,28 jour) est également statistiquement significative (p<0,001).

B : Consommation d’alcool des participants à IkPas 2020 (n=7 079). La réduction de la consommation de 5,58 verres équivaut à une réduction de 33%. D’autres analyses montrent que six mois après IkPas, 72 % des participants à la mesure préalable et au suivi boivent moins par semaine, 50 % réduisant leur consommation d’au moins un demi-verre par jour. Enfin, six mois après IkPas, le nombre de non-buveurs passe de 0,6 % à 7,8 %. Le nombre de non-buveurs en semaine passe de 7,9 % à 17,9 %.

Bovens, R. H. L. M., Mathijssen, J. J. P., & van de Mheen, D. (2020). Évaluation d’IkPas en 2020. Tranzo, Université de Tilburg.

https://pure.uvt.nl/ws/files/48077591/Bovens_R._H._L._M._Factsheet_Evaluatie_IkPas_in_2020.pdf

 

Références :

  1. Bovens RHLM, Schuitema A, Schmidt PM. Resultaten IkPasactie 2017. Tranzo: Scientific Center for Care and Welfare of Tilburg University; 2017.
  2. de Visser RO, Piper R. Short- and longer-term benefits of temporary alcohol abstinence during ‘Dry January’ are not also observed among adult drinkers in the general population:prospective cohort study. Alcohol Alcohol. 2020;55:433–8.
  1. Bovens RHLM, Mathijssen JJP, van de Mheen H. Evaluatie van IkPas in 2020. Tranzo: Scientific Center for Care and Welfare of Tilburg University; 2020.
  2. Thienpondt A, van Cauwenberg J, Deforche B. Tournée Minérale 2017: finaal rapport november 2017. Ghent: Faculty of Medinicine & Health Sciences, University of Ghent; 2017.
  3. de Visser RO, Robinson E, Bond R. Voluntary temporary abstinence from alcohol during “dry January” and subsequent alcohol use. Health Psychol. 2016;35:281–9.
  4. Hillgrove T, Thompson L. Evaluation of the impact of febfast participation: Final Report; 2012.
  5. Young RM, Oei TP, Crook GM. Development of a drinking self-efficacy questionnaire. J Psychopathol Behav Assess. 1991; 13:1–15.
  6. de Visser RO, Lockwood N. Evaluation of dry January 2018. Sussex: University of Sussex; 2018.
  7. de Visser RO, Nicholls J. Temporary abstinence during dry January: predictors of success; impact on well-being and selfefficacy. Psychol Health. 2020;35:1293–305.
  8. Terebessy A, Horv ath Z, Ivers JH, Pénzes M, D avid F, Horv ath F, et al. Preliminary results on the impact of onemonth alcohol abstinence challenge on mental health. Eur J Pub Health. 2018;28(Suppl_4):cky214.025.
Défi de janvier - SFA
Facebook
Twitter
LinkedIn