Le Défi de Janvier, c’est un moment de mobilisation collective de prévention pour sa santé, qui concerne le 2ème facteur de mortalité évitable (41 000 morts par an) après le tabac lié à plus de 200 maladies et qui est responsable de très nombreuses hospitalisations. Cela consiste en Janvier à faire une pause sur la consommation d’alcool, de manière volontaire. Cette pause dans la consommation d’alcool permet d’éprouver les bénéfices immédiats qu’on en retire pour son bien-être, mais aussi de réaliser concrètement la place de l’alcool dans notre vie sociale, professionnelle, amicale, amoureuse. Les sollicitations pour boire de l’alcool sont nombreuses, et c’est une période où on apprend à les gérer. C’est plus facile de le faire quand on participe et se réclame d’un vaste mouvement collectif : « En ce début d’année, je participe au Défi de Janvier donc, je ne bois pas d’alcool, comme plusieurs millions de personnes ».

Le Défi de Janvier est l’appellation française de cette opération, qui est inspirée du dry january britannique, mais qui en est un peu différente par sa philosophie et surtout sa tonalité. On préfère parler de Défi de Janvier pour bien marquer la tonalité du défi qu’on relève, du challenge qu’on se fixe, dans un contexte ludique et joyeux. On entend marquer la différence qui caractérise l’opération française, ludique et marrante, qui n’est pas une opération puritaine et triste comme le dry january peut parfois le faire penser, d’autant que le lobby de l’alcool le traduit littéralement en « janvier sec », ce qui n’est pas forcément enthousiasmant. Par ailleurs le logo du dry january britannique est une théière qui n’est pas la boisson la plus fréquente en France pour des raisons historiques et culturelles.

Le mois sans alcool pourrait laisser penser que l’alcool est interdit pour tout, ce qui n’est pas le cas. C’est une décision personnelle de faire une pause dans la consommation d’alcool en janvier, de relever un défi, mais ce n’est en aucun cas une obligation, ni même un jugement envers ceux qui ne relèvent pas le Défi de janvier

Le défi de janvier a été lancé par un collectif associatif en réaction à l’annulation d’une campagne sur ce thème prévue de longue date par Santé publique France. L’annulation de cette campagne a été décidée par Emmanuel Macron sous la pression du lobby alcoolier. Comme un large collectif associatif a décidé de se substituer aux pouvoir public défaillant en janvier 2020. Le succès de cette première opération a inquiété le lobby alcoolier qui a décidé de contrer le Défi de Janvier avec de fausses opérations telles que Janvier sobre ou Damp january/ janvier humide. Ces contrefeux promus par les alcooliers consistent à dire qu’en janvier, il faut continuer à boire, en respectant les repères de consommation à moindres risques. Mais ces repères de consommation à moindre risque doivent être respectés toute l’année et pas seulement en janvier. Janvier sobre et Damp january sont de pures opérations de diversion/sabotage du lobby alcoolier, inquiet de la popularité du Défi de Janvier.

Ce n’est pas grave, personne ne vous jugera. Vous aurez déjà réalisé en essayant de relever ce Défi, même partiellement, la place que l’alcool tient dans votre vie, et toutes les occasions de boire dans votre vie sociale, dont certaines peuvent sans difficulté être remplacées par des boissons sans alcool. Vous pourrez réessayer l’année prochaine. Il a aussi été montré que même les participants qui n’ont pas complètement réussi le Défi de janvier ont aussi des bénéfices sur le long terme.

Non ce n’est pas grave. Les organisateurs ont fixé le 1er janvier car c’est après la période des fêtes de fin d’année qui, pour beaucoup d’entre nous, ont parfois occasionné quelques excès. Et symboliquement, le 1er janvier, c’est le début d’une mobilisation collective. ON se sent plus assuré quand on fait les choses ensemble et qu’on les annonce publiquement donc le 1er janvier, vous pouvez, si vous le souhaitez, annoncer à votre entourage que vous relevez le Défi de janvier. Et l’engagement public que vous prenez devant eux vous aidera à faire cette pause dans votre consommation d’alcool malgré les sollicitations. L’essentiel est de relever le Défi à sa mesure, d’en éprouver les bénéfices et d’évaluer sa relation à l’alcool

Ne vous inquiétez pas, personne ne vous jugera. Si vous flanchez un jour, vous pourrez reprendre le lendemain.

Oui, bien sûr, sur le site https://defi-de-janvier.fr/, les participants peuvent s’inscrire à la newsletter et recevoir des conseils, des témoignages et des astuces.

Les participants peuvent aussi télécharger l’application de coaching MyDéfi qui permet d’obtenir un rendez-vous quotidien pour renforcer sa motivation et augmenter ses chances d’atteindre ses objectifs. MyDéfi permet également d’observer ses progrès et ses victoires, et de recevoir de nombreux conseils et d’encouragements d’experts.

Il y a aussi des publications sur les réseaux sociaux du Défi de Janvier (Facebook, LinkedIn, Instagram et TikTok), pour fédérer la communauté de celles et ceux qui relèvent le défi. On y trouve aussi des conseils, des astuces et des témoignages.

Il existe également un groupe d’entraide sur Facebook soutenu par l’association France Patients Experts Addictions :

Ce groupe :

  • Est privé : seuls les membres voient les commentaires et publications, il y a la possibilité d’utiliser la fonction publication anonyme.
  • Il fonctionne sur le mode des #supporters (pairs aidants, patients experts addictions de France Patients Experts Addictions, abstinents, personnes ayant déjà tenté de relever le défi de janvier) qui soutiennent les #challengers du défi de janvier.
  • Il est ouvert au grand public, toute personne qui souhaite tenter de faire une pause, questionner, changer son rapport à l’alcool ou tout simplement s’informer.

Les patients experts-addictions sont des personnes qui ont connu l’addiction, se sont rétablis et se sont formés pour accompagner des personnes addictes.

Les personnes avec un badge « spécialiste du groupe » sont des patients-experts addictions certifiés de l’association France Patients Experts Addictions.

Le défi de janvier est animé par un large collectif interassociatif depuis sa première édition en janvier 2020, du fait du retrait de l’Etat sous la pression des alcooliers.

Il y a un comité d’organisation qui comprend quelques associations particulièrement investies :

Addict’AIDE, Association Addictions France, la Camerup, la Fédération Addiction, la Fédération Française d’Addictologie, France Assos Santé, France Patients Experts Addictions, la Ligue contre le cancer, la Société Française d’Alcoologie et le RESPADD.

Mais le Défi de Janvier est soutenu très largement par la société civile, qu’il s’agisse d’associations, de fédérations, de sociétés savantes, de mutuelles, de villes, d’hôpitaux etc. La liste des 60 organisations investies qui soutiennent le Défi de Janvier est disponible sur le site : https://defi-de-janvier.fr/.

Le Défi de Janvier est financé par les associations elles-mêmes (quelques dizaines de milliers d’euros), et il repose sur le volontarisme des associations, leur capacité à relayer les messages, leurs prises de positions dans la presse… Les moyens des associations sont évidemment bien plus faibles qu’une campagne de Santé publique France qui mobilise en général plusieurs millions d’euros et permet une diffusion plus importante.

Oui, le collectif interassociatif a déposé une demande de subvention au Fonds de lutte contre les Addictions (FLCA), géré par l’Assurance Maladie. La subvention était portée par La Fédération Française d’Addictologie au nom de toutes les associations partenaires. Aucune réponse n’a été donnée. On peut supposer que cette absence de réponse équivaut à un refus, mais que le FLCA ne souhaitait et ne pouvait pas rendre publiques les raisons de son refus qui sont d’ordre politique et non de santé publique.

Le Défi de Janvier apporte de nombreux bienfaits immédiats pour notre bien-être :

  • un regain d’énergie,
  • une meilleure concentration,
  • un sommeil réparateur,
  • une baisse de la tension artérielle, de marqueurs sanguins du cancer et une amélioration de la santé du foie
  • une perte de poids si on ne compense pas par des aliments sucrés,
  • des économies d’argent.

Et c’est prouvé scientifiquement, après cette pause, notre consommation d’alcool baisse naturellement car nous avons pu l’observer et donc en prendre conscience concrètement.

Et on gagne aussi un sentiment de liberté, on choisit de résister à toutes les sollicitations à boire de l’alcool, on s’affirme.

Non, pas du tout. Toutes les études, en particulier au Royaume Uni, qui a une expérience plus ancienne, démontrent que ceux qui relève ce Défi, boivent en moyenne moins d’alcool, ce qui est très favorable pour la santé, car toute consommation d’alcool comporte des risques. Donc boire moins réduit les risques pour la santé, en particulier les risque de cancer. Il n’y a pas d’effet rebond de la consommation.

Ce n’est pas que ce soit mieux, mais si on le fait à plusieurs, on a plus de chances de réussir, car il y a une émulation entre membres d’un même groupe (famille, copains/copines etc.). C’est très motivant de le faire en famille et avec les collègues de travail et amis.

Oui, on sait qui relève ce Défi de Janvier, car il y a des études scientifiques sérieuses qui sont faites pendant l’opération. Les participants sont plutôt jeunes (18-34 ans), ont plutôt tendance à être préoccupés par leur santé et le contrôle de leur consommation d’alcool et à reconnaitre qu’ils ont une consommation d’alcool à risque, voire une consommation nocive ou à risque de dépendance. Il n’y pas de différences liées au sexe/genre, à la région d’habitation ou la catégorie socio-professionnelle.