Défi de janvier - SFA

Quels sont les effets physiologiques d’un mois sans alcool?

Les bienfaits pour l’organisme sont très nombreux comme le montre cette étude scientifique…

L’étude visait à évaluer l’impact de l’abstinence d’alcool à court terme sur les facteurs de risque métaboliques et les facteurs de croissance liés au cancer. Des participants en bonne santé ont été recrutés avec l’intention de s’abstenir d’alcool pendant un mois (groupe d’abstinence) ou de continuer à boire (groupe témoin). Le groupe d’abstinence (94 participants) a montré des réductions significatives de la résistance à l’insuline, de la pression artérielle, du poids et des facteurs de croissance liés au cancer, indiquant des avantages potentiels pour la santé. Ces changements n’étaient pas associés à des modifications du régime alimentaire, de l’exercice ou du tabagisme. Aucun changement significatif n’a été observé dans le groupe témoin. Les résultats suggèrent que les sujets qui boivent au dessus des repères de consommation d’alcool bénéficient de nombreux effets physiologiques de l’abstinence à court terme, étayant le lien entre la consommation d’alcool et le risque de cancer, tout en suggérant des risques potentiels pour les maladies métaboliques.

Figure: La taille de l’effet pour les variables normalement distribuées est calculée comme suit : [changement moyen de la variable] / SD (écart-type). La taille de l’effet pour les variables non normalement distribuées est calculée comme le rang signé de Wilcoxon [statistique du test] / √ [nombre d’observations]. Taille d’effet: ≤0.2 (Nulle), >0.2 et ≤0.5 (Faible), >0.5 et ≤0.8 (Modérée) et ≥ 0.8 (Elevée). ( ALT, alanine aminotransférase ; AST, aspartate aminotransférase ; EGF, facteur de croissance épidermique ; HDL, lipoprotéine de haute densité ; Résistance à l’insuline (score HOMA, évaluation du modèle homéostatique); LDL, lipoprotéine de basse densité ; VEGF, facteur de croissance endothélial vasculaire.


Concernant le design de l’étude, il s’agissait d’une étude prospective et observationnelle réalisée au Royal Free London NHS Foundation Trust. Un consentement éclairé a été obtenu de tous les participants. Le recrutement a été initié par le biais de publicités par e-mail à l’University College London, à la Queen Mary University of London et dans le magazine New Scientist. Les critères d’inclusion étaient une consommation d’alcool de base supérieure à 64 g/semaine (au moins six verres standard) pour les hommes ou à 48 g/semaine (environ cinq verre standard) pour les femmes. Les critères d’exclusion étaient une abstinence d’alcool de plus de 3 jours avant le début de l’étude, la présence d’une maladie du foie connue ou d’une dépendance à l’alcool. Les participants n’ont pas été randomisés dans des groupes, mais ont été répartis en fonction de leur intention de maintenir l’abstinence pendant 1 mois (groupe d’abstinence) ou de continuer à consommer de l’alcool (groupe témoin). Les participants ont été évalués au départ et après 1 mois. Le principal critère était le changement de la résistance à l’insuline (score du modèle homéostatique d’évaluation (HOMA)) au départ et à 1 mois. Les critères secondaires comprenaient les variations de poids, de pression artérielle (PA), de facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF), de facteur de croissance épidermique (EGF) et de tests de la fonction hépatique. Les informations sur le régime alimentaire, l’exercice et l’historique du tabagisme ont été obtenues par auto-déclaration à l’aide de composants du questionnaire Simple Lifestyle Indicator (SLIQ). La consommation d’alcool auto-déclarée a été évaluée au départ à l’aide du questionnaire complet d’identification des troubles dus à l’usage d’alcool (AUDIT), et une entrevue directe menée par un seul intervieweur  a également été réalisée pour évaluer la consommation d’alcool au cours des 2 mois précédents. De plus, un entretien téléphonique de suivi a été réalisé à 6-8 mois pour déterminer les habitudes de consommation d’alcool après la période de l’étude, en utilisant le questionnaire complet de l’AUDIT (modifié pour recueillir des données pour les 6-8 mois précédents).

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Mehta G, Macdonald S, Cronberg A, Rosselli M, Khera-Butler T, Sumpter C, Al-Khatib S, Jain A, Maurice J, Charalambous C, Gander A, Ju C, Hakan T, Sherwood R, Nair D, Jalan R, Moore KP. Short-term abstinence from alcohol and changes in cardiovascular risk factors, liver function tests and cancer-related growth factors: a prospective observational study. BMJ Open. 2018 May 5;8(5):e020673. doi: 10.1136/bmjopen-2017-020673. PMID: 29730627; PMCID: PMC5942469.

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