Pourquoi le mois de janvier ?
C’est une étude menée au Royaume-uni qui a révélé que la motivation à réduire sa consommation était la plus forte en janvier….
L’étude Alcohol toolkit study (ATS) est une enquête mensuelle sur approximativement 1 700 personnes âgées de plus de 16 ans au Royaume-uni. Cette étude a analysé la consommation d’alcool mensuelle tout au long de l’année et la motivation à réduire sa consommation. Les données ont été analysées sur 38 372 participants entre mars 2014 et janvier 2016 à partir des questionnaires AUDIT-C et de la motivation à consommer. La tentative de réduction était significativement plus élevée en janvier (+ 41 % ; 95 % IC 16-73 %) comparativement aux autres mois (P < 0,001).
Les résultats de l’étude montrent précisément que les tentatives de réduction de la consommation d’alcool sont relativement stables tout au long de l’année, à l’exception du mois de janvier, où la motivation à réduire la consommation d’alcool est significativement plus élevée (P ~ 0,006), voir la figure suivante.
Ces résultats ont donc suggéré que le mois de janvier serait le meilleur mois pour initier une intervention au niveau de la population. Il est possible d’envisager que les potentiels excès pendant les fêtes du mois de décembre et l’envie de “détox” suite à ces excès, associés aux bonnes résolutions de début d’année, soient la meilleure option pour mobiliser un maximum de participants à une campagne “sans alcool” en janvier avec le lancement d’un défi à ne pas consommer d’alcool.
Figure: Rapport des cotes et intervalle de confiance à 95 % pour la tentative actuelle de réduire la consommation d’alcool par rapport au mois de référence, mars. Modèle ajusté pour la tendance temporelle. La motivation à réduire la consommation est significativement plus élevée en janvier (P < 0,001).
de Vocht, F., Brown, J., Beard, E. et al. Temporal patterns of alcohol consumption and attempts to reduce alcohol intake in England. BMC Public Health 16, 917 (2016). https://doi.org/10.1186/s12889-016-3542-7 – DOI : https://doi.org/10.1186/s12889-016-3542-7